Hippocampe Fou

En tant que rappeur, est-ce la première fois dans un festival de musiques électroniques ?

Non, je suis invité un peu partout en fait, même si c’est du rap. Mais c’est un rap décalé, différent, avec des morceaux qui peuvent aussi bien coller à un festival de chanson française qu’à un festival de musiques électroniques. L’idée, c’est de varier et réinventer la forme en rappant différemment. J’ai toujours aimé m’adapter, comme à l’époque où j’allais dans des soirées slam, j’aimais arriver avec une technique rap, riche en assonances et allitérations et lorsque j’allais dans des soirées rap, je proposais un set plus rock’n’roll.

Comment composez vos textes empreints d’imaginaire ?

J’ai plusieurs méthodes. Souvent, un mot me saute aux yeux dans un texte que je lis ou dans une conversation que j’entends. Puis, l’envie de faire sonner ce mot se fait sentir, de le décortiquer puis de l’associer à différentes assonances ou allitérations qui se cachent en lui. Au début, c’est vraiment un jeu formel qui part de petites articulations, puis d’un coup, cela s’associe à d’autres idées et un squelette global en ressort. Au final, on imagine que le texte est un corps humain pouvant se déplacer. Puis, à d’autres moments, il y a vraiment un thème que j’ai envie de traiter, ou un sentiment tel que la tristesse ou le bonheur que je transforme en morceau. Pendant de nombreuses années, j’ai laissé le hasard agir et j’ai construit autour. Mais, plus j’avance, plus je veux maîtriser ce que je fais. C’est aussi une manière de se connaître.